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IOS             LES PORTES DE SAINT-NIZIER

protestants en 1562. Le chapitre de Saint-Nizier avait cédé
à cette pieuse compagnie, en i486, une chapelle intérieure
qu'elle se plut à orner de rétables et de confessionaux scul-
ptés, de verrières imagées et de tableaux historiés. Toutes
ces Å“uvres d'art ont disparu pendant l'occupation de la
ville par l'armée d'iconoclastes sous les ordres de l'impla-
cable baron des Adrets. On ne trouve même plus la trace
des restaurations faites après les désastreuses guerres de
 religion. Cette chapelle, la cinquième du côté septentrional,
ne se distingue que par son étendue; elle a deux arcades.
    En 1508, la confrérie, à cause de la peste qui, tous les
ans, régnait en cette ville, fit construire à ses frais une mai-
son près l'hôpital et chapelle de Saint-Laurent-des-Vignes.
Cette maison agrandie plusieurs fois, destinée aux confrères
pestiférés, fut réunie plus tard à cet hôpital, donné à la ville
par Jacques Caille, en 1477, embelli par Thomas de Gada-
gne, et connu, au dernier siècle, sous le nom de la Quaran-
taine. Outre une fondation, vraiment utile à l'époque où
l'effroyaBte^contagion décimait la population lyonnaise, la
confrérie, qui,^deN tout temps, avait encouragé et subven-
tionné l'instruction donnée aux enfants pauvres, fut la
première fondatrice du grand collège. Les granges ac-
quises en 1300, puis louées par le domaine royal pour
la fonderie de l'artillerie et le dépôt des poudres, fu-
rent cédées au consulat, le 21 juillet 1527, pour loger les
maîtres, régents, bacheliers et écoliers, à la condition que
le collège serait nommé à perpétuité collège de la confrérie
de la Trinité. Cette généreuse et intelligente donation permit
à l'administration municipale de créer l'établissement im-
portant successivement dirigé par des laïques, la Compa-
gnie de Jésus, les prêtres de l'Oratoire et les officiers de
l'Université. On a eu le tort de ne point remplir la condi-
tion honorifique stipulée dans l'acte de cession.