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LA CONFRÉRIE DE LA TRINITÉ A PROPOS DE LA GRANDE PORTE DE SA1NT-NIZIER L'un des derniers travaux de réparation de la belle basi- lique de Saint-Nizier a été récemment accompli. Il s'agit de la porte principale, ancienne oeuvre de menuiserie aux li- gnes sobres et correctes, dont la restauration a été confiée à l'habileté des successeurs de M. Bernard, et qui a été sur le point d'être consumée lors de l'incendie des ateliers de la rue de Condé, où périt si malheureusement l'un de nos braves pompiers. Cette porte en bois de noyer, posée la veille de Noël 1614, coûta 158 écus d'or payés par la con- frérie de la Trinité qui fit sculpter ses armoiries (l'image de la Trinité) sur l'imposte où elles se voient fort bien ré- parées. La confrérie de la Trinité fut érigée en 130/; elle comptait en cette année 504 membres appartenant presque tous à la classe populaire déjà hostile à la bourgeoisie qui prétendait l'exclure de l'administration de la cité. La cu- rieuse liste des associés ne renferme que deux noms mar- quants : Rollet-Cassard, syndic de la commune, et Hum- bert de Chaponay, chef de bannière des forces urbaines. Si l'on y rencontre beaucoup de noms précédés de la par- ticule improprement dite nobiliaire, ils appartiennent à des