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                DE   LA   DÂTE   DE   LA
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appauvris et qu'elle ne peut être ce monument d'une
magnificence royale, érigé par saint Patient et dont le
souvenir subsistait encore.
    A ce propos, je ferai remarquer que j'ai signalé, d'après
des renseignements dus à vos propres observations, une
 différence d'orientation de la crypte et de l'église supérieure,
 non pas comme un caractère du style carlovingien à l'égard
de la crypte, mais uniquement pour constater que ces
deux constructions n'étaient pas contemporaines. Cette
observation acquiert ici quelque importance, car l'église
supérieure étant bien plus vaste que l'église souterraine, on
 pourrait m'objecter ce fait pour combattre l'argument que
je tire de l'exiguité de la crypte.
    Enfin le monument nous fournit une dernière preuve,
preuve littérale cette fois. Le texte de l'inscription,
conservé par les Bollandistes, donnait le titre de saint au
pontife, indiqué comme fondateur de ces deux églises
jumelles, Patiens sanctus conditor, par conséquent l'édifice,
en tant que construction existant alors, n'était pas con-
temporain de saint Patient, et il faut prendre le mot
fondateur dans son sens le plus précis et le plus limité,
 c'est-à-dire comme premier fondateur d'un monument
rebâti depuis. Cette interprétation littérale, où rien dans
le texte n'est torturé ni détourné, concorde si bien avec les
données fournies par les documents historiques que l'on
ne peut désirer, dans une question en apparence si obscure,
un concours si unanime des inscriptions, des caractères
 architectoniques et des témoignages de l'histoire.
    J'ose espérer, Monsieur, et je désire vivement qu'après
avoir examiné ces simples observations avec cette critique
consciencieuse et cet amour sincère de la vérité qui
distingue tous vos ouvrages, vous jugiez à propos d'admettre
l'opinion que j'avais émise sans l'étayer d'une manière