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CHRONIQUE LOCALE 79 VATES Le poète a des visions ; Parfois une muse inconnue Vient le charnier d'illusions Qui bercent son âme ingénue. Et tout ébloui des rayons Eclairant la plage entrevue, De l'or il cherche les filons, Qui se dérobent à sa vue. Son cœur bat ! il ne peut douter ; Et, quelque part, doit exister Cette terre à ses vœux promise. Mais pour l'atteindre, il faut monter, Et la Foi peut seule emporter Son âme que la douleur brise. 29 avril 1878. — Comme on le sait, une délégation du comité lyonnais pour la défense de la liberté commerciale, à laquelle ont été adjoints les délé- gués de l'Isère, agissant dans le même sens, a été envoyée à Paris pour présenter au ministre du commerce, au moment où la discussion des ta- rifs douaniers va commencer à la Chambre, l'expression des vœux des deux immenses foyers industriels qu'ils représentent. Cette délégation se compose de MM. Arlès-Dufour, président du co- mité lyonnais pour la défense de la liberté commerciale ; Léon Per- mezel, Schulz, délégués de la fabrique lyonnaise ; Audiffred, chef d'a- telier, I er adjoint au maire de la Croix-Rousse ; Morin, membre du conseil des prud'hommes, ouvrier tuUiste; Michal-Ladichère, neveu de l'honorable sénateur du même nom, représentant du tissage de l'Isère ; Garin, Lecorney, Berthet, délégués des tisseurs de l'Isère. Ces délégués, à Paris depuis quelques jours, avaient déjà rendu visite aux députés, aux sénateurs du Rhône, de l'Isère, de la Savoie, etc., ainsi qu'à différents personnages politiques et aux directeurs des jour- naux les plus importants. Le 25 janvier, les délégués ont été reçus par M. Tirard, ministre du commerce, qui leur a fait l'accueil que méritaient les représentants d'aussi considérables intérêts. Malgré le peu de temps dont il pouvait