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DE BESSENAY 27 surface plus ou moins large, on y trouve des prairies. Im- médiatement après, le versant gauche de la vallée présente une surface très inclinée et rapide, puis on rencontre un plateau en pente douce qui s'étend assez loin, avec plus ou moins d'ondulations, jusqu'à ce que le terrain redevienne pentif et fasse pressentir les abords de la chaîne du Pottu. Cette disposition du terrain se présente généralement dans les vallées secondaires qui sont fort encaissées et que des plateaux plus ou moins accidentés séparent. Un fait également curieux à constater,c'est que toutes nos petites vallées et que tous nos vallons sont beaucoup plus res- serrés et plus étroits à mesure que Ton s'avance dans leur partie inférieure ; la partie supérieure est bien plus large, les versants moins abrupts et partant plus fertiles. La grande vallée de la Brevenne présente aussi en partie cette disposition anormale de ses contre-vallées : c'est dans sa partie la plus élevée que nous rencontrons la grande plaine de Meys. Nous allons commencer par la Brevenne, dans le petit exposé des cours d'eaux qui touchent le sol bessenéen que nous faisons. « La vallée de la Brevenne, dit le baron Raverat, est assu- « rément digne d'être visitée, d'être étudiée à divers points « de vue. C'est une des plus fraîches de notre départe- « ment; c'est aussi, disons-le avec un amer regret, une des « moins connues... Et cependant aux beautés pittoresques « les plus sauvages se mêlent des beautés agrestes beau- c coup plus douces, dont le contraste contribue à former e « des tableaux pleins de richesse et d'harmonie. » Tâchons d'indiquer l'étymologie du nom de cette vallée charmante : on a proposé (M. Ph. A. Gonin) hrosch (bois) et vena pour bena (ruisseau ; benne est encore usitée dans le pays et signifie pièce d'eau). Ce serait donc la rivière des