page suivante »
10 LA I;ABRIQ.Cli DE TAPISSERIE comptes, ni dans les rôles, ni dans les actes. Il y avait bien, en 1581, un « tapissier d'oripeau », du nom de Biaise Des- paulie, mais cet ouvrier ne faisait certainement pas des ta- pisseries de haute lisse. La diversité, la plus grande beauté et peut-être la prix moindre des tapisseries d'Italie et des Flandres sont vraisemblablement la cause de l'extinction de la manufacture lyonnaise. Cependant, à la fin du xvie siècle, un « maistre tapissier du roy » habitait Lyon. ENNEMOND ( I ) DE LA MARE de- meurait dans la rue de Flandres, « devant le Corcellet. » 11 avait épousé Huguette Guigne, et deux de ses enfants furent baptisés à l'église Saint-Paul (en 1599 et en 1602). Nous n'avons découvert jusqu'à présent, dans les comptes, aucune mention de tapisseries (2) faites à Lyon et dont le sujet soit indiqué. Il y a encore, à Lyon, une assez grande quantité de tapisseries ; il est possible qu'on observe dans le dessin d'une des plus anciennes quelque marque qui en démontre l'origine lyonnaise. NATALÎS RONDOT. (1) Dans l'acte de baptême de 1602, le vicaire a donné à de la Mare le prénom d'Armeriodid ou d'Ameniodid. (2) On désignait souvent les tapisseries sous le nom de draps. Les « draps Madame Sainte Magdeleiue » étaient les tapisseries sur les- quels étaient figurés des épisodes de la vie de sainte Madeleine.