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    LA PRESSE LYONNAISE
ET LA FÊTE DONNÉE POUR LES PAUVRES



                       RONDEAU.


     Cent drapeaux sont, dans la bataille,
     Pris et repris avec fureur.
     Sous l'élan brutal du vainqueur,
     Le sang inonde la muraille
     Qui dit : Les hommes, dit : douleur !


     Ecoutez ces cris de stupeur.
     Ce n'est ni guerre ni terreur
     Lançant à travers la mitraille
                        Cent drapeaux.


     C'est la faim pleurant sur la paille,
     C'est le chômage en son horreur !
     L'or à la main, il faut qu'on aille
     Combattre et dompter le malheur
     A nous tous les hommes de cœur
                          Sans drapeaux !

                             AIMÉ   VINGTRINIER.
 9 janvier 1880.