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                            QUINCARNON                           531

    Ce surnom, emprunté à un village normand, apparaît
pour la première fois en l'année 1643; mais dix ans au-
paravant et après la mort de l'échevin, le surnom de
Saint-Amand, emprunté également à une localité nor-
mande, avait été adopté par Jean-Antoine Malo. Si les
lettres de provisions ne donnent point aux deux frères
la qualité d'écuyer, c'est que leur père ayant exercé le
commerce après son consulat, ne leur transmit pas le
privilège de noblesse dont l'hérédité ne fut pas de droit,
pour les marchands en gros, avant l'ordonnance de 1638.
Les rôles de la noblesse lyonnaise de cette époque ne
mentionnent pas cette famille. Quincarnon s'est donné
sur ses livres le titre d'écuyer, à cause de son grade de
 lieutenant de cavalerie et de ses fonctions de commis-
 saire d'artillerie auxquelles la noblesse personnelle était
 attribuée. Quels furent les services militaires de cet
 écrivain ? les Archives du dépôt de la guerre offrant des
  acunes considérables, les recherches entreprises par un
 intermédiaire aussi courtois que bienveillant n'ont pro-
 duit aucun résultat (1). Les occasions de batailles ne



(in-4). —Les familles Halo et de Villeneuve ne sont jamais mention-
nées parmi les possesseurs de Quincarnon et de Saint-Amand. — La
femme de Charles Malo n'avait ni par elle ni parles siens aucun droit
à ces noms. — La vieille maison de Quincarnon fut représentée dans
les assemblées de la noblesse des bailliages dïEvreux et de No-
naneourt, en 1789, et l'un de fes membres fusillé après la désastreuse
tentative de Quiberon. (La Roque : Catal. des gentilshommes de la
Normandie ; "Villeneuve-Barnaud •' Expédition de Quiberon, 2 édit.
Paris 1834, in-8). — D'Hozier ; Armoriai de France, reg. I, a donné
la généalogie de cette maison depuis l'an 1410 ; ses armoiries n'ont
aucun rapporfavec celles de l'échevin Malo.
  (1)M. le comte de Soultrait, archéologue très-distingué, avait bien
voulu se charger de cette mission difficile.