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532                        QUINCAMOtf
manquaient pas sous le règne de Louis XIII et de Louis
XIV. Quincarnon a dû prendre part à plusieurs campa-
gnes, s'y distinguer, et mériter comme récompense une
commission d'artillerie soit à la suite des armées, soit à
l'un des arsenaux.
   Les exigences des approvisionnements en matériel
d'artillerie, nécessitées par les guerres presque conti-
nuelles, ne permettent pas de taxer de sinécure ce com-
missariat. La première charge dans l'artillerie était celle
de grand-maître, une des principales du royaume. Les
lieutenants généraux, représentant ce grand officier de
la couronne dans tous les commandements avaient, sous
leurs ordres, des commissaires, ayant le rang d'officiers
supérieurs. Leur emploi consistait à diriger la fonte et
les épreuves des pièces de canon, à surveiller l'entre-
tien des armes, à administrer les magasins, à les pour-
voir de poudre et de tout ce qui est nécessaire à l'ar-
tillerie, à fournir les places et les corps de troupes de
munitions suffisantes à leur défense ; ils avaient, au-
dessous d'eux, des conducteurs, des gardes, des canon-
niers et des valets ; ils étaient à la nomination du
grand-maître, et jouissaient de quelques privilèges et
exemption. (1).
   Peut-être Quincarnon, très-attaché à sa ville natale,
a-t-il exercé sa commission à l'arsenal de Lyon, fort
important, et auquel unefonderio de canons se trouvait
annexée. (2).


   (1) Mémoire d'artillerie par Sunrey de Saint-Rémy ; Paris, 1697,
în-4, pi. —Lis travaux de Mars, par Allain Manesson ; Paris, 1672,
HT, 8V
  (2) Cet établissement magnifique a été incendié, pendant le siège*
Rvee ses archives et tout ce qu'il contenait, nuit du 24 au 25 août
1793.