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516                        MINIMES

« en la compagnie de tous les saincts. Amen. » (1)
   Le généreux et pieux chanoine consacra à cette œuvre
les dernières années de sa vie et il eut avant de mourir la
consolation de voir son entreprise achevée. Il voulut repo-
ser au milieu même de ce chœur qu'il avait érigé et où
il avait préparé son tombeau ; il y fut inhumé le lende-
main de sa mort, le 18 avril 1641, jour de Saint-Jubin(2).
   Son testament, fait environ un an auparavant (3),
léguait au monastère la somme de 600 livres, le don fut
acquitté par son frère et héritier, Pierre de Fenoyl, sei-
gneur deSerezin, qui était aussi juge des terres du chapi-
tre de Saint-Just.
    Comme il l'avait demandé, la reconnaissance des reli-
 gieux envers leur bienfaiteur se manifesta particulière-
 ment par de nombreuses et incessantes prières. Après le
 service de ses funérailles, cent messes furent dites immé-
 diatement et, pendant toute l'année qui suivit, une fut
célébrée chaque jour. On établit également un « anniver-
saire solennel à pareil jour que celui du décès, avec les
 proses, suffrages et oraisons accoutumées sur son tombeau
pour le salut de son âme » (4). Gardé par la piété et la gra-
titude, le souvenir de Maurice de Fenoyl se perpétuait
 au couvent des Minimes. De leurs stalles, où ils venaient
prier, les moines pouvaient apercevoir la large pierre noire,
 sous laquelle reposaient ses dépouilles et se rappeler que
 c'était sa charité qui avait élevé ce temple magnifique.


   (1) Arch. départ, H 363 — Fonda des Minimes — Inventaire de
163S. p. 124.
   (2) Arch. départ. H 363, — Fonds des Minime».
   (3) Le 24 Juillet 1540, reçu Dufournel notaire.
  (4) Au chapitre général de l'ordre tenu à Marseille, en 1635,
Maurice do Fenoyl fut s olennellement inscrit an nombre des