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                                MINIMES                           511

 les différents postes de l'intérieur et du dehors (1).
    A l'attaque de la ville par les protestants,le 30 avril 1502,
 Claude de Fenoyl avait partagé avec le capitaine
 Sala, qui le prit pour son lieutenant, le commandement
 d'une des deux compagnies levées contre les rebelles.
 Ses soldats et leur officier soutinrent un véritable siège
 dans l'église Saint-Eloi,qu'ils avaient transformée en une
 cidatelle improvisée et formidable. Bombardé pendant
plusieurs heures, Claude de Fenoyl tint contre le canon
des huguenots avec un courage intrépide. Obligé de se
rendre et d'abandonner l'église, qui. n'était plus qu'une
ruine, il ne voulut sortir qu'avec les honneurs de la guerre,
« le tambourin battant et l'enseigne déployée » (2). Les
vainqueurs lui firent payer cher l'audace de sa résistance.
Enfermé au château de Pierre-Scize, il subit une long'ue et
dure captivité et refusa énergiquement de recouvrer la
liberté, en prêtant serment de ne jamais porteries armes
contre la secte.
   Dans sa prison il se trouva le compagnon d'un religieux
minime, le Père Rospitel, que sa sainteté et son grand
zèle avaient désigné à la haine des hérétiques. En pre-
nant sous son patronage le couvent des Minimes, le fils
témoignera se souvenir peut-être des consolations données
à son père dans l'infortune, et ses bienfaits acquitteront
la dette de reconnaissance qui lui a été léguée.
    Maurice était le second de six efltants. Nous n'avons
;               _ _ â„¢                         r
   (1)1577. Plaintes portées par Claude de Fenoyl, sergent-major de
la ville, contre les infractions continuelles au service de garde.
   Ordre de faire délivrer à Claude de Fenoyl et à Antoine de Sala,
capitaine it la ville « quatres aulnes d'escarlate vyolette pour faire
unreitre» (manteau) Inventaire des archives municipales, tome lll.
   (2) Rubys, Histoire véritable de Lyon.