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510 MINIMES ques ou du Piémont, était depuis long-temps établie dans la cité et y jouissait de la considération et de l'éclat acquis par d'importants services (1). Ses membres semblaient désireux d'acquérir tout à la fois la gloire des armes et la renommée plus modeste d'intègres et d'habiles administra- teurs. Plusieurs d'entre eux, après avoir dépensé leurs vertes années à guerroyer en pays étranger, revenus au foyer domestique, ambitionnèrent d'être appelés au m a - niement des affaires et obtinrent de leurs concitoyens l'honneur de l'échevinage. Un des aïeux de Maurice est nommé parmi les fondateurs et les premiers recteurs de l'Aumône générale et de toutes les traditions de sa famille, celle-là ne fut sans doute pas oubliée par le futur cha- noine. Son père avait choisi la carrière des armes. Pouvait- il en être autrement à une époque si troublée, où les discussions religieuses, qui 'déchiraient le royaume, amenaient périodiquement des guerres civiles, sans cess'; compriznées et sans cesse renaissantes? « Claude de Fenoyl, dit Rubys, (2) vieil et ag-uerry soldat, avoit sou- vent commandé à des gens de pied et avoit esté nourry es guerres de Piedmont, Italie et Corse. » Il fut plus tard nommé sergent-major de la ville. Cette charge créée pour lui par provision du roi, sur une requête qu'il en fit à M. de Mandelot, et au Consulat, et dotée de cent livres par mois à lever sur le sel, consistait à donner le mot d'ordre aux compagnies qui . veillaient à la garde de la ville. Il avait aussi commission d'inspecter (1) La famille de Fenoyl est aujourd'hui représentée par M. le mar- quis de Fenoyl, conseiller général du canton de Saint-Laurent-de- Chamousset et maire de Sainte-Foy-l'Argentière.. (2) Rubys Histoire véritable de la ville de Lyon .