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                        DE LA VILLE DE LYON                        491

  pas, en effet, que d'étayer sa thèse d'assez bons argu-
 ments ; iEbutius Liberalis, philosophe, ami de Sénèque,
 qui lui décerne l'épithète d'excellent, optime (1 ) ; Gémi-
 nius, littérateur distingué, ami de Pline-le-Jeune et son
 correspondant assidu ; enfin, le médecin Abascantus,
 dont Galien a cité plus d'une fois les ouvrages avec éloge.
    Tous ces noms se rattachent à l'histoire des lettres
 latines à Lyon.
    Voici maintenant le tour des représentants de la litté-
 rature grecque :
    Saint Irénée, second évêque et premier docteur de
 l'Eglise de Lyon, à qui M. de La Saussaye attribue, mais
 sans preuves suffisamment péremptoires, cette fameuse
lettre des fidèles de Vienne et de Lyon, qui charmait
Scaliger (2) ; Caïas, disciple d'Irénée et auteur de plu-
sieurs traités de dogme estimables ; saint Hippolyte, autre
disciple d'Irénée, très-versé dans l'étude de la méta-
physique et des sciences, et qui écrivit un remarquable
ouvrage sur le Cycle pascal, question brûlante, comme
on sait, à cette époque, et dont s'était beaucoup occupé
le premier concile des Gaules, tenu dans notre métropole
sous la présidence de saint Irénée.
   Après avoir ainsi consacré six chapitres à préciser le



  (1) Voici un aphorisme, de Liberalis, qui rappelle fort la manière de
Sénèque': « Turpe est beneficiis vinci», il est honteux de se lais-
ser vaincre en bienfaits.
  (2) après avoir analyse quelques ouvrages du saint docteur, M. de
La Saussaye, ajoute : «La vie du pieux évêqae a été écrite, en 1843,
par M. l'abbé Prot». Personne nïgnore, à Lyon, qu'un travail autre-
ment substantiel vient d'être publié, cette année même, par le P.
Gouilloud, sur saint Irénée.