Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                    LA RUE ÉCÔRCHE-BOEUF                         4f>7

« chrétiens se réunir dans son sein, reçut aussi leurs
« cendres après leur martyre. La fameuse lettre des
« chrétiens de Lyon et de Vienne à leurs frères des égli-
« ses d'Asie et de Phrygie décrit fort au long les souf-
« frances de ces vénérables athlètes ; elle se trouve dans
« l'histoire ecclésiastique d'Eusèbe de Césarée. Une an-
c cienne tradition rapporte que les cendres de nos mai'-
 e
« tyrs, ayant été dispersées au vent ou jetées dans le
« Rhône, les chrétiens affligés de cette profanation eu-
« rent des apparitions, qui leur indiquèrent le lieu où
« elles avaient été rassemblées. Ceux-ci en avertirent
« d'autres chrétiens qui les recueillirent et les renfer-
m nièrent sous l'autel de la crypte de saint Pothin. Aus-
 e
« sitôt après la cessation des persécutions, on éleva,
« au-dessus delà crypte, la basilique de Saiat-Nizier, qui
« porta le nom d'église des Apôtres.
  « Auixe siècle,les cendres vénérables susdites y étaient
« encore enfermées et faisaient un grand nombre de mi-
« racles ; ce qui attirait un grand concours de peuple,
« surtout le 2 juin, ou* la fête de nos saints se célébrait
« avec une grande solennité. Cette fête était nommée
« fête des merveilles, à cause du recouvrement miraeu-
« leux de ces reliques. Le P. Théophile Raynaud(l) est
« le seul qui nous en ait conservé quelques détails. Au
« ixe siècle, les citoyens de la ville et les habitants des
« environs se réunissaient pour la célébrer. Le témoi-
« gnage d'Adon, évêque de Vienne, né en 799, mort en
« 875, est une réfutation de ceux qui ne font remonter la
« fête des merveilles qu'au xn e siècle (2).

  (1) Théophile Rajnaud. jésuite, né dans le comté de Nice en 158!!,
mort h Lyon en 1663, dans le collège de la Trinité ; auteur de 20
volumes in-folio, écrit sur divers sujets, (Lyonn. dignes de mémoire).
  (2) En effet, je lis le passage suivant dans le Martyrologium