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404               LA RUE ECORClIE-BOEUF

«  réjouissance au peuple de Lyon, au quel jour on pré-
«  paroitun bateau, comme un Bucentaure, sur la rivière
«  de Saône, auquel les plus apparents de la cité allayent
«  par esbatement jouer sur la Saône, avec infini passe-
c
e  temps. Ce grand bateau étoit conduit par dessous le
«  dernier arc du pont devers Saint-Nizier, qui est le plus
«  grand de tout le pont, et pour cette raison nommé aixus
«  admirabihs
   «. Sur l'arc susdit, y a une porte sur le pont, par la-
c quelle on faisoit sauteries taureaux en la rivière, pour
e
« passe temps.....
   « Je n'ai jamais trouvé le temps de l'abolition de cette
« feste, je devine que la ville fit abolition de cette feste
« pour quelques insolences qui s'y faisoient; comme notre
« temps est costumier de célébrer les festes des saints
« avec tout débordement et dissolution, les quelles furent
« instituées pour vaquer à sainctes prières, à l'imitation
« des saints qui nous sont proposés pour exemple, »
    Ducange, au mot Festum mirabiUum, de son Glossa-
rium, dont la première édition fut publiée en 1678, admet
l'opinion de Paradin relativement à l'origine de la fête
des Merveilles : « quod fuerit festum illud adhuc quœ-
« runl Litgdunenses, tametsi non desunt qui illud pulant
« inslitutum ob miracidum, quod accidit in christ ia-
« norurn martyrurn eorporibus in Ararim projectis sub
« Severo imperatore, de quo quidem Paradinus (1.1, cap.
« 32), de origine hujus festicertum est id quod pio re-
 « ligiosoquc animo captura erat, suecessu temporura ex
 « popidari abusu in deterius collapsum esse, quam ob
 « rem, anno circiter 401, abolevisse dicitur Philippus 11,
 « lugdunensis archiepiscopus. »
    Brossette, dans son Eloge de Lyon, 1711 (p. 170),
 explique l'origine de cette fête : Tan 177, eut lieu une