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                  LA RUE ÉCORCHE-BOEUl"                  ''-05

persécution, dans laquelle 8aint-Pothin mourut en prison
à l'âge de 90 ans. « Les cendres des illustre martyrs ayant
« été recuillies, elles furent déposées sons l'autel de l'é-
« glise des apôtres, aujourd'hui dédiée à Saint-Nizier,
« où Dieu opérait divers miracles par la vertu de ces
« saintes reliques. Pour les honorer d'une manière écla-
« tante, on institua la fête des Merveilles, que le clergé
 « et le peuple solennisaient tous les ans. La principale
 « cérémonie de cette fête consistait en des hymnes et des
 « cantiques que l'on chantait solennellement en descen-
 « dant sur la rivière de la Saône, dans un hateau ma-
 « gnifiquement orné. Voilà tout ce qu'on sait mainte-
 « nant sur cette fête, dont la célébration et le souvenir
 « sont abolis depuis longtemps. »
    Le P . Colonia n'approuvait pas cette abolition, qu'il
 regardait comme une exagération : « Nos premiers mar-
 « tyrs, s'étant apparu aux premiers fidèles de Lyon,
 « leur ordonnèrent de recueillir leurs cendres; elles fu-
 it rent déposées sous l'autel de l'église des apôtres, au-
 « jourd'hui Saint-Kizier, et à cette occasion on établit
  « une grande solennité qui s'appelait la fête des Mer-
  « veilles ou des Miracles. Elle se faisait encore en 1312,
  « et on l'abolit enfin sur de mauvais prétextes dans le
  « xv c siècle. Il fallait en corriger les abus et non pas
  « abolir la fête. (Hist. litt. de Lyon, 1728, t. I. p. 198).
     Poulin de Lumina donne auisi quelques détails sur
  cette fête, mais ne se prononce pas sur la cause de son
  établissement : « La fête des Merveilles, instituée dans
  « l'antiquité, pour perpétuer la mémoire de quelque évé-
  « nement miraculeux dont on ignore l'occasion, après
  « avoir été célébrée longtemps avec beaucoup de dévotion,
  « était, sous l'épiscopat de Philippe de ï h u r e y (1390)
  « dégénérée en abus, par les indécences et les excès qui