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LA RUE DE PAZZI 318 Lyon au xv° siècle, et qui furent supprimés par un acte du 20 mai 1785. (Cochard, Description de \Lyon.) Les Pazzi, constituant une famille illustre, obtinrent de se faire inhumer dans l'église des Célestins ; mais lorsque Marie de Médicis passa à Lyon, en 1600, pour s'unir au roi de France Henri IV, elle exigea la destruction du tombeau des Pazzi, obéissant ainsi, après plus d'un siè- cle, à la haine qu'ils avaient développée dans le cœur des Médicis, à l'époque de 1478; ce qui prouve combien les haines de famille sont invétérées. Si la nouvelle reine eût connu ce qui se commettait à son égard, et par l'or- dre de son royal mari, elle eût probablement renoncé à sa vengeance contre les Pazzi. En effet, je lis dans l'In- ventaire des Archives communales, 1600: « Envoi du « bateau royal dans le haut Rhône, jusqu'au lac du « Bourget, pour y prendre la marquise de Verneuil, Hen- « riette d'Entragues, suivant la volonté du rof(l). » André Clapasson, dans sa Description de Lyon de 1741, donne les détails suivants sur les restes du susdit tombeau : « L'on voit contre le mur, à côté d'une des cha- « pelles à main droite, une forme de tombeau de marbre « terminé par une figure de mort. Ce sont les restes du « magnifique mausolée que les Pazzi avaient fait élever « dans cette église, et que Marie de Médicis, étant dans « cette ville, fit renverser par ressentiment de ce que « cette famille était à la tête de la fameuse conspiration « des Florentins contre les Médicis, en 1478. » Mazade d'Àvèze, dans ses Promenades à Lyon, donne les détails suivants : « La maison des Pazzi de Florence, « réfugiée à Lyon, s'était fait élever dans l'église des (] ) Henriette d'Entragues était la maîtresse d'Henri IV.