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316 IA EUE DE PAZZI « Célestins un magnifique tombeau de marbre. Marie de » Médicis, passant à Lyon, fut entendre la messe aux « Célestins, et frappée de la richesse et de la magnifi- « cence de ce monument, dès qu'elle eût appris qu'il « appartenait à la maison des Pazzi, qui avaient été les « chefs des conjurés contre les Médicis, elle ordonna que « sans différer on fît arracher l'épitaphe, ôter les armes « et rompre les couronnes qui étaient sur deux lions à « côté des armoiries ; ce qui fut exécuté. (T. 2, p. 172) » Je ne pourrais pas préciser la date de l'ouverture de cette rue de Pazzi. Les Célestins s'établirent à Lyon, en 1407, et ils furent supprimés par un bref du pape Pie VI, du 30 septembre 1778. Tout le ténement qu'ils occupaient passa ensuite entre les mains d'un sieur Devou- ges, qui le vendit en le divisant. De nombreuses maisons prirent la place de ces lieux destinés au silence et à la méditation (Cochard, Description de Lyon, p. 83), et la rue de Pazzi fut probablement une de celles que la nécessité de communication fit ouvrir. L'église, détruite par suite de cette métamorphose du quartier, contenait une statue de Notre Dame des Bonnes Nouvelles, qui était en grande vénération. On peut juger à peu près de l'emplacement de cette chapelle, dont il ne reste plus la moindre trace, en consultant le plan de Séraucourt de 1740. Celui de Joubert, qui, d'après le Ca- talogue de la bibliothèque Coste, a eu trois éditions, en 1767, 1773 et 1784, montre l'église des Célestins à la même place. Tout le ténement compris, entre le quai de la Saône, la rue Ecorchebœuf, la rue Saint-Dominique et la place de Bellecour est absolumeut dépourvu de voies de communication, en sorte que la rue de Pazzi n'y est pas indiquée. Il est à présumer que la construction du théâtre ayant été commencée en 1791, (Bréghot du Lut,