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                  ANCIENS DRAPIERS DE LYON             207

cupé du commerce de la draperie. Nous ne pouvons citer
ici tous ceux qui exercèrent cette profession et quittaient
leur comptoir pour diriger les affaires publiques; la liste
en serait trop longue; 1 suffit de compulser les Origines
consulaires de M. de Valous pour y trouver, presque à
chaque page, des drapiers parmi les noms de ceux qui
furent successivement membres de la municipalité, et se
convaincre du rang qu'ils occupaient dans notre ville.
   Les drapiers de Lyon avaient formé entre eux une
corporation, à l'instar de ceux de Paris, et, comme celles
du moyen âge, avaient adopté des armoiries particulières
et parlantes, qui sont représentées dans Y Armoriai géné-
ral du Lyonnais publié en 1860. Elles étaient : à!azur, à
une aune en pal d'argent, marquée de sable.
   Désirant se distinguer en tout, messieurs les drapiers
furent les fondateurs, à l'Hôpital de la Charité, de la
partie désignée aujourd'hui sous le nom de 5 m e corps de
bâtiment qui touche au nord à l'église actuelle et donne
à l'ouest, sur la cour de Saint-Vincent de Paul contiguë
à la rue de la Charité. C'est dans cette cour qu'on peut
voir, incrusté dans le mur, un bas-relief de 80 centimè-
tres de longueur sur 50 de hauteur environ, où l'on dis-
tingue encore trois arceaux de face dont celui du milieu
plus grand que les deux autres, mais le reste tellement
mutilé et martelé qu'il est impossible d'en déterminer
exactement le sujet. Au-dessous se trouve une autre
pierre portant l'inscription suivante :

            LES MARCHANDS     DRAPPIERS      ONT
               FAICT CONSTRVIRE SE CORPS


et enfin sur la clef de voûte de l'arcade du mur le millé-
sime: 1619,