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268 ANCIENS DRAPIERS DE LYON Le corps de la draperie était la première communauté des marchands des arts et métiers de la ville. Il se réu- nissait dans une chapelle de l'église des Célestins où l'on voyait, avant l'occupation de la ville de Lyon par les protestants, une châsse d'argent dans laquelle était ren- fermé le chef de saint Acace qui souffrit le martyre avec dix mille soldats (1) dont il était le capitaine. Mais quand les calvinistes rendirent au roi les clefs de la ville, on ne retrouva plus nile chef ni la châsse. (Péricaud, Notes et documents), En 1632, le corps des marchands drapiers fit placer dans cette chapelle un tableau représentant le martyre des onze mille vierges, et fit offrir en 1638, aux recteurs de l'administration des hospices, par MM. Dalichoux et Rochette ses députés, la somme de quatre mille cinq cents livres pour être uniquement employée aux frais de cons- truction du chœur de la nouvelle église de l'IIôtel-Dieu, avec promesse de porter cette contribution à la somme de huit mille livres. Mais il arriva que l'année suivante une déclaration du roi ayant diminué le cours de la monnaie d'or, les drapiers en portant aux recteurs un à compte d'après le dernier taux, remirent 2,652 livres 15 sous pour 4,078 livres 4 sols. Les administrateurs se refusè- (1) Il en est probablement des 10.000 soldats d'Acace comme des 5,000martyrs compagnons de saintPamphiie qui se trouvent aujour- d'hui réduits à 5 ; car, au lieu de traduire l'abréviation mil. par inili- tibus, on l'avait traduite par miUibus- Quant aux onze mille Vierges « p-'ur qui Cologne a brûlé tant de cierges » on en a retranché dix mille neuf cent quatre vingt dix-neuf, et il n'en reste plus qu'une seule qui s'appelle Uadeciinilla. Voyez les Cékslins de Lyon, p. 21, et les Curiosités bibliographiques de M. Lalanne, p . 51. — Péricaud, Notes et doc.