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                  ANCIENS DRAPIERS DE LYON              259

   Ce qui prouve, du reste, que l'industrie du drap devait
être assez répandue, c'est que nous la trouvons en même
temps dans une commune située au centre de monta-
gnes d'un accès difficile. Nous lisons en effet dans Cochard
qu'une délibération du chapitre de l'Église, du 12 novem-
bre 1381, contient l'injonction, au châtelain de Saint-
Sjmphorien-le-Châfeau, de faire exécuter l'ordonnance
du juge du même Heu qui prescrivait le brûlement de
quelques draps faux saisis, afin que le chapitre ne fût
pas taxé par les gens du roi de négliger la justice.
   L'un des articles des libertés accordées, en 1408, aux
habitants de Saint-Symphorien dispose : « que les con-
suls et les syndics jouiront du droit de visiter et faire
visiter par personnes qu'ils commettront, tous les jours
de chaque semaine, le mercredi excepté (jour du marché)
les draps qui s'ouvreront en ladite ville, pour savoir s'ils
ont la longueur et la largeur convenables, et s'ils sont
tissés en bonne laine. Dans le cas où il serait reconnu
qu'il a été commis quelque fraude dans leur fabrication,
en mêlant de fausses laines ou de toute autre manière,
les coupables seront condamnés en une amende envers
les seigneurs de la juridiction, et en une autre envers la
communauté. «
   Il paraît que cette manufacture employait nombre de
personnes, puisqu'on trouve, en 1430, un Jean Charpin
exerçant la profession de tondeur de draps et occupant
plusieurs ouvriers. {Notice sur Saint-Symphorien-le-Châ~
teau).
   De plus, un testament du 19 octobre 1467 contient le
legs fait par Barthélémy Foichot, auxÀugustins de Lyon,
d'un battoir ou foulon de drap aux Ardillats, commune
située à une lieue de Beaujeu, diocèse de Màcon. (Arch.
du Rh. xiv, 139.;