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  260               ANCIENS DRAPIERS DE LYON

      Ces manufactures alimentaient de leurs produits les
   marchés de Lyon, car, en 1389, lors de l'entrée de Char-
   les VI en cette ville, la place du Change était déjà nom-
   mée place de (a Drapt-rie.
      Ce n'est pourtant qu'en décembre 1418 que le Consulat
   de Lytfci sollicita du Dauphin l'établissement dans la ville
   même, d'un Parlement de droit écrit, d'une Université et
   d'une draperie (manufacture de drap), et plus d'un siècle
   après (1531-34) qu'on vit l'introduction de la manufacture
   de draps de laine à Lyon par Charles Miron, Cyprien
   Botard et Claude Bonna « qui ont trouvé et trouvent les
  rivières fort commodes et propices tant le Rosne, la
  Saonne, que autres ruysseaulx de Veyse et d'Yviort
  (d'Yvours) n BB 52.
     Vers le milîeu du quinzième siècle, on désignait la rue
  de la Saunerie pour y tenir la draperie pendant les
  foires, en remplacement de celle du Palais qui avait
  cette destination, et des plaintes furent portées (1475-
  76) contre l'archevêque et le chapitre de Saint-Jean,
  parce qu'ils s'efforçaient d'attirer, en temps de foire, la
  halle et le marché de la draperie en la maison de la
  Grenette (BB 5 et 13j.
     La draperie qui se vendait alors à Lyon (1485), m o n -
 tait tous les ans à plus de huit à neuf cent mille francs.
 (Mémoire au sujet des foire? de Lyon). Péricaud.
    Ce que nous avons rapporté plus haut de Saint-
 Symphorien-le-Chàteau atteste assez l'importance que
 l'on mettait alors à conserver intacte la réputation de
 cette branche d'industrie, puisque l'on cherchait, par tous
les moyens possibles, à écarter toute espèce de fraude et
d'abus, ce qui du reste nous est prouvé ( 1534-36 ) par une
invitation aux échevins de Rouen à surveiller la fabrica-
tion des draps de leur vicomte » qui ne se font de la