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ANCIENS DRAPIERS DE LYON i Le commerce du drap à Lyon est extrêmement a n - cien, car parmi les pierres tumulaires qui indiquent la plupart des professions exercées, du temps des Romains, dans cette ville et les environs, on remarque, dit Fortis, celle des marchands de sayes. Or, on sait que saie, sayon ou sagum, était une sorte de veste ou casaque ouverte qui ne passait pas les genoux et que portaient les gens de guerre, ce qui fait supposer que Lyon devait être déjà le centre d'une espèce d'entrepôt général de ce genre de vêtements dont on venait faire emplette à certaines époques, et principalement lorsque les soldats allaient entrer en campagne. Quant au mot drap, c'est une vieille expression gau- loise latinisée en drappus, comme on le voit dans les Formules de Marculfe et dans les capitulaires. Nous ne pouvons rien dire de positif, pour ces temps reculés, sur la manière dont s'accrut progressivement dans notre ville le commerce de la draperie ; ce n'est qu'en avril 1S47 que des lettres de Phi'ippe de Valois contenant plusieurs règlements pour les officiers royaux d e - a justice de Lyon, nous apprennent eue ces officiers empêchaient qu'on ne fît sortir des Lines de Lyon, quoi- qu'elles fussent grasses et propres à faire de la bure ; (Ordonn. des rois de Fr. — et qu'à partir de cette époque nous voyons, sans discontinuité, les drapiers de Lyon siéger parmi les conseillers de ville et y briller d'une manière toute particulière.