page suivante »
LITTÉRATURE La Revue du Lyonnais est surtout une revue archéologi- que. Cependant elle ne se désintéresse par du culte des Belles-lettres, car notre ville de Lyon a compté à toutes le3 époques des amateurs de la littérature ancienne ; et à côté de Dugas-Montbel, combien d'hommes remarquables à Lyon ont admiré, traduit, commenté Homère, Virgile, Horace, Perse, Juvénal, toute la fleur des poètes de l'anti- quité. Qu'il nous soit permis de glisser dans la Revue à titre d'essai la traduction de trois odes d'Horace par un Lyonnais, M'. Philippe Thierriat, l'un de nos collaborateurs. Ce travail nous a semblé d'une facture nouvelle, en ce sens qu'il reproduit le poète vers par vers, presque mot à mot, et nous donne sa phrase et sa pensée dans un ordre qu'on pourrait appeler pittoresque, par opposition à l'ordre gram- matical exclusivement suivi, croyons-nous, jusqu'à ce jour. Nos lecteurs et nos érudits apprécieront. A. V. TROIS ODES D'HORACE HORA.CE Livre 1. — Ode l". A. MÉCÈNE. Mécène, descendant des rois Et dont la protectioa fait ma gloire, L'un voit dans les chars et la poussière olympique Le suprême bonheur ; brûler la borne, L'effleurer de sa roue, remporter la victoire, C'est commander au monde, c'est égaler les dieux.