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                           SÉPULTURE                        207

   aux libres-penseurs et l'instruire devant la société pour
   qu'elle puisse le juger sans retour ; ce qu'il a fait avec
   succès.
      Le respect de la volonté du défunt en matière de sépul-
   ture est la première règle à suivre. l'Eglise catholique, dit
  l'auteur, a toujours proclamé la sagesse de ce principe et
   su le mettre en pratique, mais la nécessité d'une volonté
   exprimée fait naître plusieurs questions dont la solution
  est exposée avec clarté.
      Le mineur parvenu à l'âge de 16 ans peut tester
  (art. 904 C. civil). Le testament aux termes de l'art. 995
  est le droit de disposer de ses biens. Il entraîne donc la
  faculté de déterminer le sort des dépouilles mortelles, car
  pour l'homme dont la personnalité se compose d'un corps
  et d'une unie, disposer de son corps, c'est disposer du pre-
  mier des biens.
     Lafemmemariée, quoique soumise à l'autorité maritale,
 peut, sans le consentement du mari, tester aux termes des
 articles 221(5 et 905 ; elle peut dès lors disposer da ses res-
 ter; le second droit découle du premier et quand elle
 appartient au culte catholique, qu'elle n'a pas manifesté,
 avant de mourir, d'être enterrée sans les prières et les
 cérémonies d'usage de la religion, il y a lieu de faire
droit à la demande de la famille pour faire procéder à son
 enterrement avec le concours des ministres catholiques
 (ainsi jugé par le tribunal de Lille, 1874).
    Abordant ensuite une question plus délicate, celle des
solidaires ou association pour l'enterrement civil, l'auteur
sig'nale avec indignation les manœuvres coupables de
cette association mystérieuse qui tombe sous le coup de
la loi pénale et flétrit ce contrat avec la vivacité d'un écri-
vain qui sent l'offense faite à la dig-nité humaine.
     « L'engagement d'écarter la religion^des obsèques ne