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208 SEPULTURE « peut être pris qu'en violation manifeste de la liberté « religieuse. Or, que fait le solidaire en signant le contrat « dont nous parlons? Il renonce à toute idée religieuse ; « est-ce que sa conscience ne se soulève pas contre le « trafic insensé de son âme ? Il y a des choses qui sont « au-dessus des conventions privées : de ce nombre est « le principe de la liberté humaine. Le législateur ne s'est « pas contenté d'inscrire, en quelque sorte, au frontispice « de nos lois cet axiome, que toute convention est nulle, « quand elle déroge à l'ordre public. L'art. -1108 exige « une cause licite pour la validité de l'obligation. Tout « pacte qui porte atteinte à la liberté religieuse viole les « prescriptions du Code civil. Il est radicalement nul « l'engagement de vivre et de mourir en dehors de toute « religion. C'est en vain qu'on voudra réclamer l'exécu- « tion de cet étrange contrat le jour de la sépulture, la « famille le déchirera, car celui qui l'a signé a aliéné une « chose inaliénable, sa liberté.... « Comme règle du mode de sépulture, on doit interro- g ger les derniers actes de la vie du défunt, et ses dernières e « pensées; quelle qu'ait été sa vie, si au moment suprême, « sur le seuil de l'éternité, il a levé ses yeux vers le ciel, « il s'est souvenu de l'église où il est entré par le baptême, « sa dépouille mortelle ne peut être privée de la sépulture < chrétienne et l'on ne peut infliger à ses restes le ( « déshonneur d'un enterrement civil. » Les nombreux exemples cités attestent l'outrage fait à la cendre des morts, notamment dans les hôpitaux où les libres penseurs ne reculant devant aucun scandale, viennent enlever aux honorables servantes de Jésus-Christ la dépouille de ce pauvre qui leur doit d'avoir connu la douceur d'une mort chrétienne. La presse locale fait très-bien de rele- ver les faits par lesquels les libres penseurs , à l'occasion