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20'2                      SEPULTURE

 « l'homme delamisère et que, de toutes les servitudes, c'est
« après tout, la plus pesante? Je conviens qu'où ne trouve
« pas dans l'Evangile la preuve de l'extinction du pau-
« périsme. Jésus-Christ a même pris soin dédire que quoi
 « que nous fassions, il y aura toujours des pauvres parmi
« nous.Mais cependant de toutes les solutions données jus-
 « qu'ici au problème de la misère, c'est encore la solu-
 « tion chrétienne qui est la meilleure, disons mieux, la
 « seule que l'expérience ait justifiée ; trois mots la résu-
 « ment: travail, tempérance, charité. I^e travail sans
 « lequel on ne peut augmenter les produits, la tempérance
 « qui seule permet l'épargne, la charité enfin qui supplée
'< à leur insuffisance. »
   Notre cadre ne nous permet pas de multiplier les cita-
tions ; celles là suffisent pour démontrer que l'autour, en
parlant du christianisme, écrit d'une main sûre, avec une
élévation de style égale à l'énergie de ses principes et de
ses sentiments. Il ne ressemble pas à ces écrivains stériles
qui, ne trouvant pas dans leur âme les mouvements spon-
tanés qui animent les bons écrits, s'échauffent par des
efforts, fruits de la déclamation. Chez lui c'est d'une sorte
d'élan que part sa composition, animée de ce feu intérieur
qui se répand de l'âme dans le style et de là se communique
au lecteur.
   Après cette introduction,l'écrivain arrive aux funérailles
dans l'antiquité. Ce chapitre est d'un intérêt particulier.
Il initie le lecteur aux cérémonies qui accompagnaient la
sépulture et qui sont une solennelle protestation, coiitre la
doctrine de l'anéantissement de l'homme après la mort.
Il cite d'abord les Égyptiens qui sont au premier rang des
nations qui se sont fait remarquer par leurs pompes funè-
bres, par la magnificence de leurs tombeaux. A Ninive,
à Babylone, à Memphis, partout l'auteur constate que les