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                         SÈPULTURK                       203

temples s'élevaient à côté des tombeaux. 11 passe ensuite
aux funérailles chez les Grecs et les Romains. Chez eux
le paganisme avait divinisé les morts. Les Grecs leur don-
naient le nom de génies, Sv.iu.rjy h-, les Romains les
appelaient Lares ou Pénates. Placés dans l'enceinte de la
maison, c'est de là que les dieux paternels ou protecteurs
veillaient sur la famille. Rien n'était plus propre, fait
observer l'auteur, à exciter la jeunesse à imiter les vertus
des ancêtres, rien ne pouvait mieux enflammer son coeur
de l'amour de la patrie. Quand les Romains entraient dans
le Panthéon, ils passaient avec recueillement entre deux
haies de divinités, et lorsqu'ils arrivaient à la statue colos-
sale de Jupiter, ils s'inclinaient avec respect devant le
maître et le moteur du monde.
   Les funérailles chez les Gaulois avaient un caractère
religieux particulier, quoique d'une grande simplicité.
Elles s'accomplissaient dans les bois, considérés comme de
véritables temples" :
          Habitârunt diiquoque sylvas.   (Virgile).
   Les Germains, rapporte l'auteur, se contentaient pour
tombeau d'un tertre de g-azon. Les monuments que
l'orgueil élève à grands frais leur semblaient peser sur la
cendre des morts. Ils donnaient peu de temps aux lamen-
tations et aux larmes, beaucoup à la douleur et aux
regrets, estimant que c'est aux femmes de pleurer et aux
hommes de se souvenir, feminis lugere, honestum est viris
merninisse.
   Le chapitre II est consacré aux funérailles chrétiennes.
Ecrit avec une grande supériorité de vue, il prouve l'ins-
truction et la conviction d'un vrai catholique en même
temps qu'il fait ressortir l'avantage de notre religion qui
tient au sublime de nos mystères et de notre Evangile.