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200                        SEPULTURE

« des siècles, apparaissent à nos yeux étonnés et nous
« révèlent les mœurs et les croyances des peuples. Tl y a
« là comme une armée de témoins qui se grossit tous les
« jours et qui est bien faite pour déconcerter l'incrédulité
« contemporaine. Il résulte que la main du temps n'a res-
« pecté cet héritage du passé que pour l'éternel ensei-
« gnement de l'avenir, car la foi des siècles est gravée
« sur ces vieux débris comme elle l'est dans les œuvres
« des poètes et des historiens. De tous les monuments,
« ceux qui doivent le plus fixer notre attention, ce sont
« les tombeaux. Sous les formes les plus variées, avec les
« caractères propres au génie de chaque race, on les
« trouve chez tous les "peuples ; or le tombeau est la
« manifestation la plus claire de la croyance à l'immor-
« talité de l'âme, on peut môme dire que sans elle ils
« n'auraient aucun sens . . .
  Delille a dit en parlant des tombeaux :

      Dépositaires saints des plus augustes mânes,
      Les monuments des morts nous parlent cncor mieux ;
      Je ne sais^quel attrait me ramène vers eux.

  Après avoir opposé au matérialisme la voix des nations
païennes, l'auteur se place en face du christianisme qui
a éclairé l'humanité d'une si vive lumière : « Le christia-
« nisme, dit-il, n'est pas seulement une grande doctrine, il
« est un g-rand fait, car il a changé le monde, et on peut
« redire de lui ce que l'apôtre saint Paul disait du
« divin maître : In eo vivimus, movemus et sumus. Or, par
« cela même que le christianisme nous a apporté la vérité
« absolue par Dieu, l'âme et le monde extérieur, il s'est
« constitué l'ennemi de tout système athée et matéria-
« liste et si, après dix-neuf siècles, les athées et les maté-
« rialistes élèvent encore la voix, c'est que les impies