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416 MINIMES En 1556, au chapitre général qui se tint pour la se- conde fois à Fréjuset qui était le dix-septième de l'Ordre, le couvent de Lyon fut définitivement accepté et incor- poré à la Province d'Aquitaine, Dans ces réunions solen- nelles où siégeaient les supérieurs et les députés de tous les couvents, on approuvait l'érection des monastères récemment établis, on inscrivait sur le catalogue des Bienfaiteurs ceux qui avaient contribué à les ériger ; c'était en un mot la reconnaissance officielle de la fonda- tion. Celle du Père Simon Guichard était la dix-neuviè- me que les Minimes comptaient en France. — Douze avaient été faites par saint François de Paule ; les au- tres étaient l'œuvre de ses disciples. Parmi ceux qui témoignèrent le plus grand intérêt à l'œuvre naissante et qui soutinrent ses débuts de leur appui et de leur générosité, il faut placer au premier rang le doyen de l'église de Saint-Jean, M. de Vichy. Les religieux le nonment dans une pièce que nous avons lue, « leur bon père et insigne bienfaiteur (1). » Ce pieux ecclésiastique fut en effet, tant qu'il vécut, la providence du couvent. Il l'aida de sa fortune et de son influence ; plaida sa cause auprès de ses amis et, grâce à lui, les Minimes comptèrent bientôt de nombreux et puissants protecteurs. Messire Théodore de Vichy deChamprond, chanoine- comte et doyen de la primatiale de Lyon, appartenait à une famille originaire d'Auvergne. De ses deux frères, l'un était prieur de Tournac et l'autre , Philibert de Vichy, seigneur de Chenevisset.il avait une sœur mariée à François de Tartre, seigneur du Til ; les quatre ( ) Arch. départ, fond* des Minimes. Inventaire de 1638. il. 363.