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                               MINIMES                           i\1

«  scavoir une sienne maison haute, moyenne et basse
«  avec son treuil, deux tines et autres appartenances
«  dudict treuil et une porte de pierre de taille preste à
«  poser et le tenement de vigne joignant la dicte maison
«  contenant environ vingt-cinq hommes de vigne scituez
«  et assis en ceste ville de Lyon au-devant la Croix
«  de Colle jouxte le chemin public, tendant de Saint-Just
«  à Fourvières et à Saint-Paul de matin....
   Quelle cause détermina la volonté des acquéreurs ?
Pourquoi ce li8u fut-il préféré à d'autres ? Est-ce par
hasard, ou bien nécessité ou encore un concours de cir-
constances providentiellement ménagées ? Nous l'igno-
rons et il serait difficile sans doute de s'en assurer. Le
fondateur se souvenait-il lui-même que près de là, dans
le voisinage de la recluserie de la Madeleine, les Domini-
cains, en arrivant à Lyon, au XIII e siècle, avaient un
moment posé leur tente, avant d'aller l'asseoir sur les
bords de la Saône et bâtir le magnifique monastère de
Notre-Dame-de-Confort ? (1)
   L'emplacement du monastère futur ne pouvait toute-
fois être plus heureusement choisi et mieux approprié
aux besoins et aux convenances des religieux. Dans une
position qui en faisait un des sites les plus agréables de
la ville, il était en quelque sorte consacré par les anti-
ques souvenirs de notre histoire religieuse.


  (1) Cf. Notre-Dame de-Confort, sanctuaire des frères Prêcheurs à
Lyon, par le R. P. Marie-Philippe Fontalirant. Lyon, Josserand,
1875, in-12, 60 p. — Dans le testament de Renaud de Forez, arche-
vêque de Lyon, publié par M. Guigue dans l'Obituarium Lugdunensis
Ecclesiœ, p. 203, on trouve le legs suivant : Predieatoribns de Coylli
mille solidos fortium ; aux prêcheurs de la Croix de Colle, mille
deniers forts.