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110                           MINIMES

tous les grands devoirs de la vie cénobitique comme à
ses plus minutieuses pratiques. A Noyon-lez-Paris où il
avait fait son noviciat et sa profession, il avait pu voir
les plus jeunes contemporains de saint François de
Paule, les témoins des dernières années de la vie du saint
patriarche. Leurs entretiens l'avaient initié aux habitu-
de* primitives de l'Ordre, à toutes ces coutumes et à
toutes ces traditions qu'on ne peut écrire mais qui se
transmettent et s« perpétuent par l'exemple et l'ensei-
gnement. Il recueillit la pensée du fondateur sur les
livres mêmes des disciples qu'il avait formés, et son véri-
table esprit lui devint familier.
   Ainsi, par celui là même qui l'établissait, le couvent
lyonnais se rattachait immédiatement à saint François
de Paule. C'était presqu* dans des condition [semblables
que la foi avait été apportée à nos pères. Une seule géné-
ration les séparait de saint Jean, dont le confident et
l'ami leur avait envoyé un apôtre et un évêque.
   Après que les formalités indispensables ea cette occa-
sion eurent été remplies, qu'où eût obtenu l'agrément de
tous les corps de la ville et reçu la permission de l'autorité
ecclésiastique, le 20 avril 1553 fut signé le contrat
d'acquisition suivant :
   « Personellement estably et constitué honnorable
« homme Laurens de Corval (1), marchand citoyen de
« Lyon., vend etpartiltre dépure, une simple, perpétuelle
« et irrévocable vendition, baille, cesde, transporte et
« remet à R. P. frère Jean de Malras, général de l'Ordre
« des Frères Minimes de saint François de Paule et frère
« Simon Guichard religieux dadict ordre présentz        à


  (1) Dans d'autre* titres, le nom est écrit Corvail.