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42                           THIERRIAT

dignement ta noble vie. Si la tâche a été au-dessus de
mes forces, tu me pardonneras mon insuffisance, car tu
n'as jamais douté de mon affection.
                                          Ph.   THIERRIAT.




          OTICE           SUE^        L'ARBRESLE
                               (SUITE*)


   Ainsi l'on voit que, par suite de l'inondation de 1715, le
site de l'Arbresle fut défiguré. Le pont construit alors était
plus élevé que le pont actuel ; il avait une arche superbe,
toute en pierres de grès, tirées du Ravaterre. Vers la clef de
voûte ornée de l'écusson royal, sur le parapet en amont, s'é-
levait une croix érigée sur un socle. Pendant la Terreur, on
abattit la croix et l'on jeta le socle à la rivière. Le meunier
Dumas le ramassa et, avec d'autres pierres détachées de la
porte des Planches, il établit une barrière et fit clore, au
profit de sa cour, le chemin qui, avant la chaussée, condui-
sait à la cour de la maison Valous. A l'un des montants de
cette barrière, on voit encore ce socle qui porte cette ins-
cription :

« PAR LA CROIX, NOS ENNEMIS ONT ÉTÉ ET SERONT VAINCUS. »

  Monsieur de Valous n'aimait pas voir les mendiants arri-
ver dans son jardin, au milieu des fruits et des fleurs, jus-
qu'à sa porte. Son beau-frère, M. de Boissieu le peintre, qui
le savait, imagina, pour rire, de lui jouer un tour. Un jour
donc qu'il était invité à dîner chez M. de Valous, de son

  (*) Voir la livraison de mai dernier.