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NÉCROLOGIE. 467 le premier qui sut apprécier et voulut adopter cet instru- ment, non moins beau que philosophique. 11 aida sir Charles Wheatstone à appliquer, dès les débuts, le sté- réoscope à la photographie. Il comprit et expliqua ses principes scientifiques et il fit tout ce que lui, admirateur du mérite, pouvait faire pour doter le monde de cet ins- trument. Son enthousiasme était en effet aussi grand pour le stéréoscope qu'il avait été chaud au commence- ment de sa carrière pour la photographie elle-même. C'était, disait-il, le complément de la photographie ; c'était par le secours de la photographie seule qu'on pou- vait démontrer avec efficacité les principes du sté- réoscope. D'un autre côté, l'application du stéréoscope devait, selon lui, rendre l'art photographique plus in- téressant, lui donner plus de valeur. Doué du véritable instinct du savant, il vit que la photographie et le sté- réoscope devaient se donner la main pour démontrer les lois visuelles. Dans son admirable Traité sur le stéréos- cope, il dit : Il est essentiel, en faisant l'historique de la photographie, de donner la théorie des principes de la vision binoculaire, en l'accompagnant de renseignements pratiques sur la manière d'obtenir ces portraits offrant le merveilleux phénomène d'objets en relief et paraissant si bien être des corps solides, que l'on peut s'y tromper et que l'on est tenté de les prendre avec la main ! » En- suite, selon son habitude de tout démontrer, il explique sa « chambre binoculaire » qui, de son propre aveu, lui paraît répondre à toutes les exigences de la photographie au stéréoscope. Le passage suivant sur le stéréoscope est dû à sa plume. Rien ne prouve mieux combien il s'occupe du plaisir et des agréments de la société, prise dans son ensemble, tout en faisant une large part de son temps, la