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LES BEAUX-ARTS A LYON, 431 le maître. « Huret, dit Eenouvier (1), fit concurrence à « Mellan pour la gravure des conclusions et des pièces de « piété, il y apportait une manière plus pauvre de style, « mais plus ouvragée et plus colorée, qui réussit davan- « tage puisqu'elle le mena vieux à l'Académie, où il fut « reçu en 1663. » Cette manière de' graver était nouvelle; elle est harmonieuse et fait beaucoup d'effet. Huret, par ses études sur le clair obscur, la perspective, la peinture et l'architecture, s'était mis à même de composer des su- jets. On cite de lui : La Passion de Jésus-Christ, en trente- deux planches, le roi Louis XIII et la reine Anne vouant le Dauphin à la Vierge, etc. Un frontispice (2), g-ravé poar Sébastien Cramoisy, Paris, 1635, donne la date probable de son arrivée à Paris ; Huret y mourut en \ 670. La com- paraison entre un frontispice gravé ponr Horace Cardon en \ 629 (3) et le frontispice dessiné et gravé en \ 632 pour le « Viridarium sacrœ et profanœ conditionis a Francisco de Mendoza , etc., » édité par Cardon (4) également, donne la mesure du changement qui s'est opéré dans la m a - nière de l'artiste lorsqu'il a commencé à être lui-même et à être original : ce dernier frontispice est subdivisé comme tous les autres en trois étages, mais il n'a pas de colon- nes ; dans le soubassement on voit, au milieu, le portrait du père Mendoza, et à gauche comme à droite un médail- lon avec paysage ; des deux côtés du titre du livre se tiennent l'Érudition profane et l'Erudition sacrée, repré- (1) Types et manières des graveurs du dix-septième siècle, II, 139.— Voir en outre Huber Rost, VII, 135, et Pemetti, II, 73. (2) Dans les cartons de la bibliothèque du palais Saint-Pierre sont trois frontispices gravés par Huret en 1635,1659, 1660 pour le libraire Sébastien Cramoisy. (3) N* 57 du recueil des frontispices, musée industriel. (4)_N*61 du recueil.