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           LES B E A U X - A R T S A LYON

                                      (Suite) *




    Nous empruntons aux registres consulaires une der-
 nière citation ; elle indique qu'à Lyon comme à Paris (1 )
les maîtres graveurs au dix-septième siècle tenaient bou-
 tique.
    « BB, 206, 1652, Permission à Gabriel Forestier de
mettre un banc à la loge du Chang-e pour y exercer son
art de graveur. »
    Dans sa boutique, le graveur produisait et vendait les
estampes destinées soit aux thèses, soit aux frontispices des
livres, soit aux placards ; on venait l'y voir et lui apporter
des commandes ; parfois des confrères lui confiaient leurs
œuvres pour les vendre. L'artiste était donc commerçant,
et, pour indiquer l'importance de ce commerce, il nous
suffit de rappeler quel grand élan religieux signala le
commencement du dix-septième siècle : il y eut une con-
sommation considérable d'images de dévotion et de livres
de piété illustrés. Etudier les frontispices des volumes
publiés par Horace Cardon, Pierre Landry, Louis Prost,
etc., c'est lire un des chapitres les plus intéressants de

 * Voir les précédentes livraisons.
  (1) Gérard Audran, à Paris, avait pour enseigne de sa boutique, rue
Saint-Jacques : « Aux deux piliers d'or. »