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380                    LES BEAUX-ARTS A LYON.

la ville jusqu'en 1721, époque à laquelle il donna sa démis-
sion et fut remplacé par son fils Joachim Verdier (1). '
    Tout en retirant le titre de peintre ordinaire à Sevin à
cause de son inhabileté comme portraitiste, le Consulat lui
rendait justice pour son talent comme peintre ornema-
 niste. Ayant à faire décorer d'ornements d'architecture,
de festons, de fleurs, etc. le bâtiment de la douane, le
Consulat confia, en effet, en \ 693, ces travaux à Sevin (2).
   Au reste, cet artiste originaire de Tournon, après avoir
travaillé à Lyon où on le voit employé en 1 662 pour la
décoration du collège de la Trinité s'était établi à Paris,
rue Dauphine, il avait dans cette ville, en '1687, peint la
voûte de l'église de Sainte-Catherine, rue Saint-Denis :
sa réputation de peintre décorateur était donc déjà faite.
 Si le titre de peintre ordinaire de la ville, titre évidemment
recherché, crée une sorte de hiérarchie, il ne faut cepen-
dant pas accepter comme pleinement accomplie la rupture
entre l'artiste et l'artisan et déclarer simples artisans les
membres de la corporation qui ne sont pas en première
ligne. C'est un devoir pour l'historien de recueillir les
noms que les actes des archives conservent.
   Dans les travaux pour l'entrée solennelle de Louis XIII,
en 1622 (3), quatre maîtres peintres travaillent avec Ho-
race Leblanc ; ce sont : Jean Perrissin, un vétéran du sei-
zième siècle, Jacques Maury, César Gillio etMarcSgarbel.
   Jacques Maury est encore cité (4) en 1608 pour les tra-
vaux décoratifs exécutés à l'entrée du gouverneur,
M. d'Halincourt; il reçoit, en 1609, 94 livres pour les cou-
leurs, peintures et inscriptions dont il a orné la pyramide

  (1)   BB. 284. Archives de Lyon.
  (2)   BB. 251.
  (3)   BB. 161.
  i4)   BB. 144.