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122 LES BEAUX-ARTS A LYON. François d'Albigny sous l'invocation de saint François de Paule ; la thèse de philosophie soutenue par les trois prin- ces palatins du Ehin ; un frontispice allégorique de la Bilancia poliiica del BaccoUeri, trois "compositions qui ont été gravées par Thourneysen (1). A Lyon il a pendant près de trente aas exercé une sorte, de domination sur les beaux-arts, et sa réputation a été assez fortement établie pour lui mériter, à lui peintre provincial, le titre de membre de l'Académie royale de peinture (2). Thomas Blanchet est allé fort jeune à Rome où il fut disciple d'André Sacchi et où il reçut des conseils du Poussin. Il s'y lia d'amitié avec Panthot, peintre lyon- nais habile portraitiste, qui à son retour d'Italie fat nommé peintre de la ville de Lyon. Lorsqu'il fut question de décorer l'Hôtel-de-Ville, Panthot conseilla de recourir au talent de Blanchet qu'il avait su apprécier, et réussit à le faire agréer par le Consulat malgré les démarches tentées en faveur de Bouvry, peintre flamand (3). C'est donc dans des relations avec notre administration municipale que Blanchet apparaît d'abord. Les comptes de l'IIôtel-de~Ville le mentionnent, de 1660 à -1668, pour la décoration de la chambre du consulat, du grand escalier et de la grande salle des portraits, décoration qu'il exécute de concert avec Panthot (i) ; en '1674, il est chargé de la réparation des peintures qu'un immense incendie avait détruites ou altérées (5) ; en 1675, il succède à Germain (1) Gauit de Saint-Germain, p. 110, (2) Il fat reçu à l'Académie en 1676. ~ 'Voir quelques détails sur Blanchet dans l'ouvrage de d'Ârgenville, IV. p. 118. (3) Archives de Lyon, AA, 88. (4) Archives de Lyon, BB, 214, 215, 216, 223, 230. — Nous aurons à revenir sur ce.» citations en parlant de Panthot. (5) BB, 231.