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L E S B E A U X - A R T S A LYON SWTE (+) . A l'époque où Perrier travaillait â Lyon, il ne s'était pas encore modifié au contact de Vouet. Ses tableaux devaient offrir une première manière directement inspirée par ses souvenirs d'Italie, et nous croyons exact de leur faire supporter ce jugement de Félibien : « Perrier ordonnait bien, travaillait avec facilité, et l'on ne peut pas dire qu'il ne cherchât le bon goût dans sa manière de dessiner. Il avait beaucoup de feu, mais il est vrai qu'il est souvent pexi correct; les airs de têtes sont secs, peu agréables, et son coloris un peu noir. Il ignorait la perspective et l'ar- chitecture, ce qui cause beaucoup d'irrégularité dans les plans de ses figures ; cependant il peignait assez bien le paysage, imitant la manière des Carrache. » La double influence sous laquelle s'est développé le ta- lent de Perrier, à savoir l'influence de Laiifranc, puis celle de Vouet, est sensible dans ses estampes : Robert Dumé- nil a décrit les 495 pièces qui composent l'œuvre du gra- veur. Nous citerons l'estampe gravée d'après le tableau de, la Décollation de saint Jean-Baptiste, et celle gravée en clair obscur le Temps qui rogne les ailes de l'Amour. On critique également la suite des cent planches publiées à Rome en 4 638 d'après les statues antiques, et on les regarde comme des interprétations libres et faciles plutôt que comme des reproductions sérieuses et sévères de la statuaire antique, La suite des bas-reliefs de l'ancienne /•) Voir les précédentes livraisons.