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46                      NOTICE SUR TRÊVES.

C'était vrai alors que tous les vignobles étaient plantés de
 gamêts.
   Là est le village de Trêves, formant la limite du dépar-
tement. Il offre un assez beau coup d'œil. De là on distin-
gue, aux environs, dix aiguilles de clochers. Les bruits
sourds et confus des écluses du canal de Givors, de la ri-
vière du Gier et du chemin de fer qui roule à ses pieds,
montent à vos oreilles et font disparaître la monotonie
d'un pays déboisé.
   Le village, composé d'une seule rue garnie de maisons
de médiocre apparence, offre, quoiqu'elle n'y soit pas,
l'aspect de la misère. Cet aspect commence à disparaître
depuis l'ouverture de la route de grande communication
n° 15, en 1848, de Vienne à Ste-Colombe, Ampuis, Con-
drieu, Rive-de-Gier, St-Chamond et St-Etienne, traver-
sant le village de Trêves et toute l'étendue de son terri-
 toire (1).
   Ses trois ponts, en pierres de taille, jetés à cet effet sur
le Malval, le Gier, le canal, ont été terminés en 1850.
Cette voie de communication rend un précieux service aux
populations du canton, si riche en excellent vin et en
hortolage varié et abondant. Cette voie moderne forcera
le progrès à s'introduire dans les constructions qui lon-
gent la route.
   Le cimetière trop exigu, entouré de maisons et situé
autour de l'église, dont il masquait la base, a été changé
et transféré légalement dans un terrain nouveau et con-


   (1) La route de Vienne à Feurs, sous les empereurs Auguste et
Claude, passait par Sainte-Colombe, Trêves, Rive-de-Gier, Saint-
Chamond, les rochers de Grange-Neuve et Sorbier. Les Romains choi-
sissaient toujours le sommet des montagnes, ou le versant des collines
dénudées (Richard).