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                         POÉSIE.                            7
Tournon, la ville antique, est aussi sur la rive ;
Et Tain aux doux coteaux, aux fruits délicieux,
O fleuve éblouissant, à ton cortège arrive ;
C'est bien là, pour plus d'un, le coin béni des dieux.—
Puis, voilà le berceau de la belle Duchesse,
Femme réalisant un type de beauté
Que l'on ne trouve plus, que l'on cherche sans cesse ;
Les amoureux de l'art souvent l'ont regretté. —


Rhône, scns-tu venir une onde fraîche et sombre
Se joignant à la tienne auprès des peupliers,
Des saules verdoyants qui vous font un peu d'ombre ?
— C'est l'Isère ! elle accourt !.. Le roi des chevaliers,
Notre brave Bayard l'a jadis honorée,
Le Dauphiné sourit d'orgueil et de bonheur ;
Elle est un souvenir de sa gloire sacrée,
Et les Alpes l'ont dit dans leur écho vainqueur ! —

Ah ! voici maintenant ta coquette chérie !
Valence sur tes bords veut bien s'épanouir ;
N'écoute-t-elle pas, en sa plaine fleurie,
Le murmure des flots dont elle sait jouir?
D'aimables oasis forment son paysage,
Le Valentin, grand bois que Le Nôtre a trace,
Les Baumes, et non loin de ta charmante plage,
Des îles où l'on sent que ton souffle a passé. —

Roule encore ! Avignon t'accueille comme un maître,
Noble ville, parlant des siècles écoulés,
L'artiste aime à la voir, il aime à la connaître,
En respirant son calme au sein des vieux palais. —
C'est encor le pays cher à tous les Fclibres,
Pétrarque a donc laissé son génie en ces lieux ?
Son nom suffirait-il pour remuer leurs fibres?
Non, mais ils ont l'amour des chants mélodieux. —