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 qui épousa Barbe Scarron. Mais l'histoire ne nous a pas
 conservé d'autre souvenir de ce personnage. Il en est au-
 trement de Hugonin Bellièvre, huit fois échevin de 1463
 à 1479. Hugonin était notaire, et, suivant Pernetti, l'un
 des quatre notaires royaux et apostoliques. C'est à ce
titre qu'il dressa, le 2 février 1461, avec Jacques Ma-
thieu, son collègue, l'acte par lequel le Consulat échangea
l'ancien hôtel de ville de la rue Grenette, contre une mai-
 son appartenant à l'archevêque, près de Saint-Nizier, et
 destinée à devenir la maison consulaire (1). En septembre
 1478, nous voyons aussi Hugonin Bellièvre taxé à 12 li-
vres 13 sous et 10 deniers pour les 3,000 livres accordées
 au roi (2). Hugonin épousa Françoise du Perrier, qui ap-
partenait à une famille consulaire, célèbre dans les an-
 nales de notre cité. De ce mariage naquirent :
    1° Barthélémy, qui suit ;
    2° Guillaume, qui fut père de Lambert Bellièvre, cha-
noine et chantre de Saint-Paul, mort en 1524 (3).
    Suivant Pernetti, Barthélémy ne serait point fils de
Hugonin, mais son neveu ou plutôt son frère puiné. Quoi
qu'il en soit, c'est lui qui commença véritablement l'illus-
tration des Bellièvre. Barthélémy était docteur ès-lois et
porta comme Hugonin le titre de notaire apostolique. Les
richesses qu'il acquit, jointes à son rare mérite, lui va-
lurent une grande considération. Devenu le conseil et
l'intendant du cardinal de Bourbon, dont il guida la jeune
inexpérience, il ne tarda pas à être nommé promoteur au
temporel et procureur-général de la justice séculière, qui
appartenait alors à l'archevêque. Les travaux de sa pro-
fession étaient loin de le détourner de la culture des let-

  (1) Rubys. Hist. de Lyon. p . 384.
 (2) Do Valous. Origines des familles consulaires.
 (3) P . Anselme. Hist. génial, des chanceliers de France, vi, p. 521.