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                     NÉCROLOGIE.



        CLAUDIUS                    BILLIBT
                Discours du docteur FRAISSE.

   Le 5 de ce mois, la petite église de Fontaines était
remplie, et au delà, d'une foule triste et recueillie. Les
amis de Claudius Billiet, l'aimable poète , le charmant
conteur, l'écrivain dont le coeur n'avait jamais connu ni
la froideur ni l'indifférence, étaient réunis autour de son
cercueil et se disposaient à le suivre à sa dernière de-
meure. Après les prières de l'Eglise, le cortège gravit
la colline , et quand le cher défunt eut pris possession de
sa place éternelle, le Secrétaire de l'Académie, le docteur
Fraisse prononça d'une voie émue cet adieu écouté avec
une avide attention :

   « Il est digne de tous nos regrets l'homme excellent entre
tous, l'écrivain estimable, le poète au cœur d'or dont celte
tombe va recevoir la dépouille mortelle. A cette heure su-
prême, en face do cette foule recueillie, qui l'a connu et qui
le pleure, qu'il soit permis à l'un de ses plus vieux amis,
parlant au nom de tous, de lui adresser le dernier adieu.
   Voué, dès sa jeunesse, au culte des lettres qu'il aimait
avec passion, Claudius Billiet avait su, de bonne heure, se
faire une place honorable dans le monde littéraire de la pro-
vince. Ses premiers essais remontant à 1829 et sa plume
n'ayant jamais connu le repos, personne ne s'étonnera d'ap-
prendre que peu d'écrivains lyonnais ont attaché leur nom à
un aussi grand nombre de publications. Son esprit facile et