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14 ALLOBROGES. instruit le lecteur et empêché les doubles interpréta- tions. Nous pensons que l'Atlas a. eu de bonnes raisons pour agir ainsi., mais nous avouons bien sincèrement ne pas connaître ses nouvelles sources, et nous en tenir encore, sur ce point, à l'opinion deVigenère et de d'Anville, et de croire : 1° que le.; Graiocêles étaient sur le versant oriental des Alpes ; 2° que César les rencontra les premiers comme ennemis, renforcés qu'ils étaient par les Ceutrons à droite et les Caturiges à gauche. César « se dirige vers la Gaule ultérieure par le plus voisin passage des Alpes. Là , il trouve les hauteurs occu- pées parles Ceutrons, les Graiocêles et les Caturiges, qui. s'efforcent de lui barrer le chemin. Il les repousse dans plusieurs combats , et le septième jour après son départ d'Ocelum, dernière place de la province extérieure, il arrive dans la province ultérieure, chez les Voconces (1). » Qr, si César place les Graiocêles entre les Ceutrons et les Ca- turiges, c'est qu'il les avait en face en sortant d'Ocelum, et par cela même indique leur position géographique en Italie et non à Grenoble, qu'il n'atteignit que sept jours après son départ. Une note de Y Histoire de Jutes César, page 57, dit : « Un autre Ocelum existait dans la vallée « du Lanzo, sur la rive gauche du Gara, d'où paraît être " dérivé le nom de Goraceti ou Graioceli ; il s'appelait « Ocelum Lanciensium. » Mais la vallée du Lanzo est au nord-est de Suze, ce qui placerait les Graiocêles bien loin de Grenoble et des Uceni. En outre, l'Atlas partage les vallées de l'Isère et du Drac en deux, pour y mettre qua- tre peuples : les Allobroges et les Graiocêles pour l'Isère, les Graiocêles et les Voconces pour le Drac ; voilà , nous (1) Caes., Corn., lib. », § 10.