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             LA PARESSE D ' 0 N PEINTRE LYONNAIS.           417

Un Chevalier, armé de toutes pièces, une torche a la main,
  dans un souterrain.
Un Vieux Prêtre portant le Viatique. Deux figures.
Un Prêtre grec tenant les Évangiles. Trois figures.
Un Vieux savant devant un livre ouvert et entouré d'objets
  divers.
Un Chimiste,
Quantité de têtes d'étude et beaucoup de pastiches de Rem-
  brandt, Ostade, Béga, etc.
   Ici, nous touchons au côté le plus original de l'auteur.
   Nous avons dit que, timide et défiant, M. Trimolet n'était ja-
mais satisfait de ses œuvres ; que le désespoir le prenait à la
vue de chacun de ses tableaux terminés ; que, devant l'im-
puissance de sa main a rendre ce que concevait sa pensée, il
était toujours prêt a étouffer sa progéniture et a dévorer ses
petits. Heureusement pou? l'art, qu'il n'a pu se livrer a son
penchant aux dépens des œuvres commandées, surtout si
elles étaient payées d'avance ; mais il a pu se contenter sur
les toiles qui lui appartenaient et, tandis que la plupart des
peintres s'extasient sur leurs chefs-d'Å“uvre, il a, que la
postérité lui pardonne, il a déchiré, anéanti les grandes toi-
les suivantes, lorsque terminées à peine, il trouvait que son
pinceau avait trahi son génie :
Louis XIV, Mme de Maintenon et Mignard.
Henri IV et Sully chez la veuve du tanneur.
Turenne el Bossuet.
La Tentation de saint Antoine.
Un Alchimiste.
  Cinq toiles magistrales disparues! Esl-ce modestie ou or-
gueil? L'art lui reprochera-t-il ce sacrilège et ne lui deman-
dera-t-on pas compte de ces actes dignes d'Érostrate et des
Vandales ? A notre avis , M. Trinaolet n'avait pas le droit de
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