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ORIGINES DE LUGDUNUM. 405 Telle est, malgré le naufrage des documents de la nationalité gauloise, l'histoire de l'élément linguistique d'où sortit, sous l'em- pire de l'idiome aryen de nos pères, le nom tant controversé de Bombes, Ce groupe Domb-es, lat. Dumb-se (1), s'est fait par. élision de osq. ou ombr. : Sor-aoi-e, etc. Les ambacts répondaient aux comités des Germains, aux soldurii des Ibères ; c'étaient les compagnons, les associés des princes et des chefs, dans toutes leurs entreprises. César les distingue des clients « ambactos, clientesque ». Hommes libres, dit M. À. de Cour- zon, ils s'engageaient en qualité de compagnons, pour une solde ou pour une concession de terre, au service d'un patron dont ils partageaient la fortune {Hist. d. peuples bref., I, 78). Le terme qui les désigne apparaît avec le sens corrélatif de serviteur dans Ennius, qui puisait, pour créer sa langue épique, à la source'abondante des idiomes celt.-ombrien, osque et étrusque. Une monnaie celtique, connue depuis longtemps, offre: AMBAC- TVS, une inscription de Nehalennia, AMBACTHIUS : DEAE NEIIALENNIAE JANVARIVS AMBACTHIVS PRO SE ET SVIS V. S. L. M. Ambaet est donc bien gaulois, et sa signification ne peut pas être autre que : « associé à quelqu'un, compagnon d'une personne ». (1) Dumbœ se montre pour la première fois, d'une manière certaine, dans les titres du JIH< siècle. Le plus ancien est une charte de i243 « Ber- nardi archipresbyteri Dumbarum ». La légende de saint Trivier donnerait de 900 à 1000, si sa rédaction était authentiquement fixée à cette époque, l'ethnique Dumbensis « de pago Dumbensi ». L'élément simple Vmbœ pourrait même s'étayer d'un passage de Papire Masson, cité par M. Valentin Smith (Considérât, sur laDombes, p. 9.), mais ce passage manque de l'au- torité des preuves. — Cf. Dum&ar-ton , la Balaclutha d'Ossian, lat. Dumbr (ï)-tonum ou tonium du double-eonflucnt-ville », de dumb, deux réunions de cours d'eau, or, suff. gacl. d'appellatifs, et fan ou dun, ville. Dumbarton, analogue de Balaclutha « baile, ville-sur-la Clyde » s'élève sur le frith-of-Clyd e, près de l'embouchure du lac Lomond et de la Clyde réu- nie au Leven — Dunbar, Dumfer-line, Dumô-laine, sur le frith-of-Forth, à des sites pareils. Tombe-laine, rocher dans la mer, en Normandie, iden- tique à Dumb-l&ine et Dumfer-line « des Dombes druidesse ou prêtresse » :