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406                     ORIGINES DE LUGDUNUM.
di umb, deux confluents, comme le méridional damb-é, domb-è,
d'amb-é, d'avec, de l'article indéfini [de on di, de, et de la con-
jonction amb-é, omb-é.
       « Tu fasquos reboundi d'anbe ta charomino
       « Lou noun d'Àmarillis per touto la coulino. »


dumb et cymr. léan, lleian, jeune fille, vierge, prêtresse, divinité secon-
daire (V. Lepelletier, Dict. de la lang. bret. , v. léan; Troude, Dict. fr.-
bret., v. religieuse. — Dans cette Revue, dcc. 1864, p. 509, notre ch. V,
n.3). Le nom de Tombclaine ne désigne plus aujourd'hui qu'un écueil sail-
lant hors des flots, il s'attachait pendant l'âge celtique au seul Mont-Saint-
Michel qui s'élève à peu de distance, au milieu de l'estuaire ensablé « peri-
culum maris », où se perdent le Couesnon et la Sélune, mêlés à d'autres
rivières. Ce mont fut le sanctuaire d'une Néha-ierou'a armoricaine, dont
les traditions locales firent une princesse bretonne, du nom à'Hélaine ou
 Etatne, transportée là par un géant.

                    ...Du gaïans moût corporrns
                   *Est devers Espaigne venus,
                    Nièce Hoe! Helaine ot prise,
                    Ravie l'ot, el mont l'ot misé,
                    Que l'on or' sainet Miciel apele ;
                    Ni avoit mostier ni capele;
                    Del fluet del mer montant est clos.
                                                 Rom. du Brut.
                                   e
   Le sanctuaire druidique, au v siècle, devint un monastère sous le vo-
cable : « ad duas tumbas » (Le P. du Monstier, Neustria pia), traduction
de di umb, que l'ignorance linguistique du moyen-âge se plut à rapporter
aux deux îlots. Ce sanctuaire, placé sur les marches de la Domnonée ar-
moricaine, avait une forêt sacrée, ajipelée de Scissy ou de Quoquelunde,
et miraculeusement engloutie par la mer :

                    Dcsouz Avrenches vers Bretaigne,
                    Qui toz tems fut terre grifaine,
                  • Eirt la forest de Quoquelunde
                    Dont grant parole eirt par le mundc
                    Ceu qui or est roeir et areine
                    En icel tems eirt forest pleine
                    De meinte riche veneison
                    Mes ore il noet li poisson.
                                 Guill. de SAIST-PAIK, xn« siècle.