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                    DE SAINT-P1ERRE-LE-VIEUX.            229

     Deux ans plus tard (1515), Claude Laurencin fut l'un
  des quatre députés que le Consulat envoya à François I er ,
  dès que la nouvelle de son avènement fut connue à Lyon
  d'une manière officielle. Ses collègues étaient: François
  Dupré, vicomte de Bayeux, Pierre Renouard et Jacques
  de Bailleux.
     L'année suivante (1516), nous le voyons figurer au
 nombre des commissaires de la ville dans la procédure
 faite au sujet des troubles causés par les artisans qui
 avaient voulu changer la forme de l'administration et de
 la nomination des conseillers de ville, ce qui entraîna tant
 de rixes et de désordres que François 1 er fut contraint
 d'envoyer une commission composée de plusieurs magis-
 trats pour mettre fin au différend (1).
    On sait que Charles VIII, vivement touché de l'accueil
que lui avaient fait les habitants de Lyon, à son entrée
 dans cette ville, en 1495, accorda par lettres patentes aux
échevins lyonnais la faveur d'être anoblis par l'exercice
des fonctions municipales. Mais ce ne fut que longtemps
après, en 1544, que le Parlement consentit à enregistrer
l'édit du roi Charles VIII, et pendant ce long intervalle,
la noblesse des magistrats lyonnais demeura fort contes-
table. Même après l'enregistrement, ni la faveur royale,
ni l'éclat des services rendus, ne purent faire oublier
l'origine des nouveaux nobles, et jusqu'à la Révolution,
les représentants de la noblesse chevaleresque conservè-
rent un profond mépris, assez déplacé à nos yeux, pour
ceux qui devaient seulement leur qualité nobiliaire aux
fonctions qu'ils avaient remplies. C'était d'ailleurs une
règle rigoureuse au XVe siècle que les fiefs nobles ne
pouvaient être possédés que par des familles nobles ou du

  (1) Alman. de Lyon de 1789, p. 287.