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204             HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LYON.

abord on ne les croirait pas sortis de la même plume.
Le premier est un commentaire des Arrêts d'amour de
Martial d'Auvergne, intitulé : Arresta amoruni cum com-
mentants Benedicti Curtii Symphori. Le second, diction-
naire des mots de la jurisprudence civile et canonique,
a pour titre : Enchiridion juris utriusque terminorum
(Lyon, 1543). Le troisième est l'histoire naturelle des
jardins et des arbres, en trente-trois livres, recueillis des
meilleurs auteurs : Hortorum, libri XXX, in quibus con-
tinetur arborum Mstoria, partim ex probatissimis qui-
busqué auctoribus, partim ex ipsius Benedicti Curtii
observatione collecta (Lyon 1561). Benoît Court était re-
gardé de son temps comme un homme d'esprit et un
habile jurisconsulte; selon le jugement du père Colonia,
 son Traité des jardins suffirait à lui seul pour immorta-
liser son nom. Cependant cette opinion a été contestée.
   Claude Paterin , habile dans la jurisprudence civile et
canonique, fut député par la ville de Lyon, sa patrie, aux
Etats généraux qui se réunissaient à Orléans sous le règne
de Louis XII, pour garantir la France contre les entre-
prises du Pontife romain. Quelque temps après, il devint
chancelier de Milan. Pendant la captivité de François 1 er ,
Louise de Savoie, régente du royaume, le plaça à la tête
du parlement de Bourgogne, où il remplissait déjà la
charge de second président. Cette nouvelle faveur no
trouva que des approbateurs par suite de sa réputation
méritée de vertus, de droiture , d'expérience et de bonté.
   Cet illustre magistrat était membre de la Société acadé-
mique de Fourvière. Il mourut à Dijon le 20 novembre
 1551, emportant dans sa tombe les larmes et les regrets
de tous ceux qui l'avaient connu. Il fut porté à sa dernière
demeure, revêtu de sa toge de président et accompagné de
cinq gentilshommes.