page suivante »
448 .LÉGENDES DE LA VILLE D'ARS. submergée, dit ce document, par la grande et divine BONTÉ de Dieu!... Enfin, la note 2 fait mention d'un autre manus- crit qui parait une reproduction abrégée et quelque peu altérée des annales, et que nous verrons, un peu plus loin, cité de nouveau par M. Mallein. Pourquoi faut-il que M. Tripier ait glissé dans sa Disserta- tion une note concernant les droits de pèche (1), note qui peut passer pour une réclame dans un intérêt de famille !.. .(2) 1835. Daîis l'abîme profond de celle onde tranquille On aperçoit ehcor des débris d'une ville, Ses antiques remparts, jadis couverts d'archers, Et l'église gothique élevant ses clochers ; La truite vient frayer où nichait l'hirondelle, Le filet du pêcheur couronne une tourelle. C'est ainsi que, deux ans après l'apparition de la brochure de l'abbé Tripier,, débute un article de M. Eor Blanchet inti- tulé Lac de Palladru (3). C'est un poète qui parle.... Nous ne nous arrêterons donc ni aux monuments qu'il a aperçus, ni aux truites (4) dont (1) Dissertation, etc., p. 8. (2) Mémoire pour les héritiers Tercinet contre MM. Tripier père et fils, par M. Miehal-Ladichère ; Grenoble, Maisonville, 1862, p. 26. (3). Album du Dauphiné, t. i, p. 65. (4) Il n'y a pas de truites dans le lac de Paladru, ou, du moins il n'y en avait pas naguère. Ce sont MM. Tercinet, propriétaires du lac , qui, vers 1860, y ont semé 200,000 œufs de truites d'Huningue, et, depuis lors, on en a pris quelques-unes, miiis fort rarement, il paraît que, quoique très- \orace, celte espèce de poisson ne peut réussir dans' ce lac où il se trouve d'autres espèces non,moins voraecs qu'elle. . . Un fort trouve toujours un plus fort qui l'avale. Cependant, pourquoi la truite ne se naturaliserait-elle pas aussi bien à Paladru que dans le Léman ou le Bourget ?... ,On répond à celte question que l'eau de notre lac n'est pas assez courante, que le fond en est trop limoneux, et qu'il faut à la truite un courant, d'eau rapide et du gravier pour déposer ses icufs.